Le Centre d’Action pour le Développement (CAD) salue une décision du Parquet de la République, près le tribunal de grande instance de Pointe-Noire dans la mesure où elle constitue l’un des rares cas de poursuites judiciaires engagées contre un agent de la force publique pour la mort d’un individu, dans le cadre des opérations de lutte contre le banditisme. Cette décision envoie un signal important, certes isolé, mais nécessaire, dans un contexte marqué par une impunité quasi systémique. Télécharger le communiqué
Même si des doutes subsistent quant à l’initiative réelle du Procureur, celle-ci n’ayant vraisemblablement pas été prise sans instructions émanant d’une autorité supérieure, cette décision envoie néanmoins un signal important, certes isolé, mais nécessaire dans un contexte marqué par une impunité quasi systématique” .
Trésor NZILA, Directeur exécutif du CAD.
Cependant, le CAD dénonce avec la plus grande fermeté le silence assourdissant de la justice face aux opérations meurtrières menées par les militaires de la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) à Pointe-Noire, caractérisées par des exécutions extrajudiciaires publiques, répétées et assumées. Alors que ces crimes sont commis au vu et au su de tous, aucune enquête, aucune poursuite, aucune communication officielle n’a été engagée à ce jour à l’encontre des auteurs.
Le mutisme des magistrats face aux exécutions extrajudiciaires n’est ni neutre ni anodin. Il constitue une faute grave qui alimente l’impunité et porte une lourde responsabilité dans la spirale actuelle des violations des droits humains”
Luce Bénédicte Gangoue, membre du CAD