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NOTE DE POSITION: AFFAIRE BRAQUAGE ARME DE TROIS DAMES PAR DES POLICIERS EN COMPLICITE AVEC DES CIVILS

Brazzaville le 7 septembre 2022. Le braquage armé suivi des coups et blessures volontaires aggravés, perpétrés par des policiers et civils sur trois dames dans la nuit du 8 au 9 août dernier à Brazzaville a suscité une vague d’émotion auprès de la population congolaise. C’est donc avec beaucoup d’attention que le Centre d’Actions pour le Développement (CAD) suit cette affaire, avec toutefois un sentiment d’inquiétude sur la tournure des évènements qui surviennent. Lire la note

Des informations rendues publiques par le Commandement des forces de police, nous ont permis de connaître quelques auteurs de ce forfait, notamment M. Engambe Mbongo Belvie, présenté comme le cerveau penseur de cette expédition, l’adjudant-chef Kanga Alain alias Alino, et l’adjudant Yamba Patrice Severin alias Kazis cités comme co-auteurs et complices.

Par ailleurs, à travers des vidéos d’interrogatoires qui ont fuité sur internet on voit et entend les présumés auteurs présenter le capitaine de police Manounou Romuald alias Morgan, patron du funeste Groupement de répression du banditisme (GRB) et le brigadier-chef Ngolelie Herman Stève alias Choupet comme des acteurs importants dans la commission de ces actes odieux. Malgré ces témoignages accablants, les deux policiers semblent bénéficier de la protection de leur hiérarchie.

Le 31 août, le Commandement territorial des forces de police et la gendarmerie nationale ont organisé une cérémonie publique de présentation de 597 présumés délinquants arrêtés dans l’intervalle d’environ deux semaines. Parmi les délinquants figurent les braqueurs de l’affaire dite « Mère Alice ».

Cette cérémonie dont l’objectif inavoué est de se donner du succès dans le cadre de la lutte contre le banditisme pour détourner l’attention de l’opinion sur le dossier du braquage des trois dames est non seulement une diversion de trop mais aussi la consécration de la violation intentionnelle du droit à la présomption d’innocence. Tout suspect tant qu’il n’a pas encore été jugé et condamné est présumé innocent. La police n’est pas un tribunal 

Trésor NZILA KENDETDirecteur exécutif du CAD
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