Le 23 mai 2025, les forces de l’ordre ont fait un usage excessif et disproportionné de la force létale pour contenir une évasion à la prison de fortune CNSS-Tsiémé. Le bilan officiel indique six jeunes tués dont des mineurs et 8 blessés. Nos organisations condamnent le recours à une force meurtrière excessive et demandent l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale ainsi que la fermeture immédiate et sans condition de ce centre carcéral illégal. Depuis le lancement de l’opération “coup de poing”, nous n’avons cessé de dénoncer les graves et récurrentes violations des droits humains dans la conduite de cette opération
Les faits sont d’une extrême gravité. L’heure n’est plus au silence. Chaque jour, derrières les murs illégaux de la CNSS-Tsiémé, des cris étouffés raisonnent. Des jeunes, y compris des mineurs, entrent vivants mais en ressortent très affaiblis ou n’en ressortent jamais. Le centre carcéral de fortune CNSS-Tsiémé est devenue une zone de non-droit où la torture est monnaie courante, où la mort rode, où la dignité humaine est piétinée. Plus d’une année sans procès, et les des détenus sont privés du droit de visite. Les familles n’ont pas d’informations fiables sur l’existence ou non de leurs enfants. Des témoignages concordants des parents indiquent un système de clientélisme pour monnayer les libérations.
La justice congolaise qui a abdiqué dans la gestion de cette opération “coup de poing” est complice de la tragédie intervenue le 23 mai à la prison de fortune CNSS-Tsiémé. Nous exigeons sa fermeture immédiate. Lire le communiqué de presse
